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Notes discordantes sur l'époque
13 novembre 2019

"Mettre ou ne pas mettre les voiles..." TA...TA...TA...TAM N° 532

                                                 Mettre ou ne pas mettre les voiles ? …

 

            Nous sommes au XXIe  siècle… Comme le temps passe !… Et comme certaines pratiques brutales, venues du fond des âges, résistent au temps.

            Ces jours-ci, sous prétexte d’atteinte à la laïcité, le voile musulman portée par une dame venue en renfort assurer la surveillance d’une sortie scolaire a servi de pavé dans la mare aux embrouilles. Ce voile féminin vient de la nuit des temps religieux, celle de l’apparition, dans la même région, des religions monothéistes : le Judaïsme, le Christianisme et l’Islam. Entre autres principes, celles-ci considèrent que la chevelure féminine est une arme de séduction, la tentation même et toutes les idées lubriques qui iraient avec… Cachez cette forêt que je ne saurais voir si je ne suis l’époux de la dame… Hypocrites !…

            Côté catho, on a tout de même un peu évolué depuis Marie… Quoique… Dans les années 1950/60, Yvonne, ma maman, et Gisèle, une de ses voisines, partaient le dimanche matin pour assister à l’office, la tête coiffée d’un foulard, sans trop en serrer le nœud sous le menton, ceci afin de ne pas aplatir leur « indéfrisable »… Le porche de l’église franchi, les dames gagnaient les bancs de gauche, tandis que les hommes obliquaient vers ceux de droite, histoire sans doute de garantir à chacun(e) la meilleure concentration possible… Notre préoccupation, à nous les enfants, c’était de relever un peu la tête au moment où il aurait fallu la baisser, c’est-à-dire celui, capital, où, Le Christ, en suspension dans l’air sans doute, descendait parmi nous… Sait-on jamais… A Lourdes, Bernadette et Marie… Ensuite, deux files s’avançaient vers le Saint-Hôtel, au moment de la communion… Parfois, c’était « dur à avaler » : Le corps du Christ collait au palais… Le dimanche, à la maison, c’était autre chose, plus nourrissant : poulet ou rôti, le festin de la semaine… À l’époque, tout ça, c’était gentil, la tradition, quoi !

            Le choc à venir et revenir des religions, je l’ai vécu bien plus tard, dans un centre commercial de Fécamp où je passais en touriste, en quête de ravitaillement. Alors que je quittai mon rayon préféré, celui du chocolat – péché de gourmandise assumé -, devant moi, tout à coup, s’élève une muraille… Le bond !… Le choc !… Belphégor, qui me dépasse de plus d’une tête, couvert, de  cette tête aux pieds, d’une étoffe dans des tons marrons… Ses mains sont gantées de noir, seuls deux yeux bougent derrière un grillage de tissu blanc… Sous ce déguisement, un homme ou une femme ?… Allez savoir… C’est peu dire que l’attraction suscite, parmi la clientèle, la  curiosité des uns, le rejet ou la moquerie des autres… On n’est tout de même pas à Dunkerque, un jour de carnaval !… Bon, ma religion est faite : y en a qui ont largement dépassé la limite du raisonnable…

            Depuis ce jour et cette rencontre, je ne peux que constater que les hommes ont la mémoire courte… Les Croisades, le Djihad, les chasses aux sorcières, la Saint-Barthélémy, les tours de New-York,  la tuerie de Charlie Hebdo, Barcelone, Le Bataclan, Nice, j’en passe et des « meilleures »…  Qu’est-ce que Dieu vient faire dans tout cela ? Je dirais même plus, comme Dupont et Dupond : qu’est-ce que Dieu à affaire avec ces criminels illuminés ? Et je dirais même plus encore : qu’est-ce que Dieu ? Le Bien ? Le Mal ? Ne jetons pas un voile pudique sur toutes nos exactions, non, ne nous voilons surtout pas la face, ne nous cachons pas derrière des totems… Cherchons la mesure chez Pascal : L’homme n’est ni ange ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l’ange fait la bête. Sachons reconnaître en nous et combattre la part diabolique de notre nature. S’il se vante, je l’abaisse, s’il s’abaisse je le vante et le contredis jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il est un monstre incompréhensible. Que l’homme maintenant s’estime à son prix car il y a en lui une nature capable du bien, mais qu’il n’aime pas pour cela les bassesses qui y sont.                                                                                    

                                                                                     Hagnéré Jean-François ( 07/11/2019)

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