La métamorphose (1) Derrière l’air bonhomme de

La métamorphose (1)

          Derrière l’air bonhomme de celui qui ne ferait pas de mal à une guêpe UMP désireuse de méchamment le piquer, François Hollande cache un redoutable chef de guerre et va montrer, honni soit qui Mali  pense, aux islamistes /terroristes qui c’est Raoul… Il va non pas les correctionner, mais les dynamiter, les disperser, les ventiler… (2) Non mais ! Et si les bonnes manières ne suffisent pas, il leur enverra sa bombe, Valérie… Bon, c’est bien beau la poésie, mais encore faut-il, en ce domaine, avoir les moyens de ses ambitions… Voilà, à peine rentrées d’Afghanistan – où KarzaÏ négocie déjà avec les Talibans… C’est à se demander ce que nous sommes allés faire là-bas… -, que nos troupes se redéploient dans le désert malien. Le budget va encore exploser, à l’heure où il est demandé aux Français de consentir un effort financier. Evidemment, si c’est pour une cause humanitaire, puisque les images des exactions des agresseurs qui passent en boucle sur les petits écrans – flagellation, interdictions en tous genres, démolition des symboles de la culture locale, etc.- ont de quoi nous faire adhérer à l’entreprise. Tactiquement parlant, l’armée malienne ne semble pas très opérationnelle, pas plus que ne l’est, après son expédition libyenne, notre unique porte-avions… En Libye, les Américains avaient fini par rappeler leur aviation, laissant aux pilotes Français et Anglais le soin d’appuyer les insurgés du coin. Bientôt à cours de bombes, ces derniers durent faire appel au matériel des Etats-Unis pour achever l’ouvrage. Nous sommes aussi sous-équipés en avions gros-porteurs – nous louons les services d’Antonov russes à des sociétés privées – et d’avions sanitaires – Là, nous faisons appel aux Allemands -… De plus nous attendons les renforts africains qui semblent se hâter lentement… Le temps de coordonner tout ça, il se pourrait que nous ne soyons pas sortis de l’auberge malienne avant longtemps. Quand t’es dans le désert, depuis trop longtemps, tu t’ demandes (3) si le moindre grain de sable ne pourrait pas finir par gripper le moral des troupes… Sans compter que nous traînons le passé d’une Françafrique qui pourrait bien nous revenir en boomerang… François s’en va-t-en-guerre sur la pointe des pieds…

(1)  Merci Kafka.

(2)  Expressions de Michel Audiard dans Les tontons flingueurs : « Je v’ais lui montrer qui c’est Raoul » et «  Moi, quand on m’en fait trop, j’ correctionne plus,, j’ dynamite, j’ disperse, j’ ventile… »

(3)  Merci à Capdevielle pour « Quand t’es dans le désert ».

                                                                                                   CARA YANN ( 15/01/2013 )