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Notes discordantes sur l'époque
5 avril 2014

" Tombés des nues " TA...TA...TA...TA.... N° 149

 

Tombés des nues

 

            Comme quand j’étais môme… chantait Eddy Mitchell. A cette époque, il arrivait que d’une fenêtre d’un étage l’on balançât gaiement un verre d’eau fraîche sur la tête d’un copain qui passait dans la rue, en lui lançant, hilare : « Tout ce qui tombe du ciel est béni… » Oui-oui !… A la même époque bon enfant, gentil garnement, en vogue aussi le coup du seau d’eau, en équilibre sur le haut d’une porte entrouverte, garantissant une douche à un copain de chambrée pénétrant dans la pièce… Tordant ! à condition, bien évidemment, que le seau ne fût pas métallique…

            Mais en tout domaine, même celui de la blague potache, les temps changent et la bénédiction du ciel peut prendre aujourd’hui un tour assommant… Sans parler du pot de fleurs qui glisse du rebord de fenêtre ou de la tuile enlevée par une de ces bourrasques dont nos régions sont devenues coutumières, pas plus que des ces façades plus que centenaires qui vous… jettent la pierre, voilà  que de nouvelles  menaces aériennes planent au-dessus de nos têtes, à côté desquelles les « hallebardes » des trombes d’eau paraîtront « pipi de chat »…

            Récemment, sur la toile, une vidéo mise en ligne par un adolescent a fait sensation. Elle offrait des vues du ciel inédites de la ville de Nancy. Après enquête, on découvrit que le jeune homme s’était servi d’un drone équipé d’une caméra pour survoler à très  basse altitude, ce qui est interdit par la loi, la ville lorraine. Dans le même temps, on apprenait que dans une ville des Etats-Unis, l’un de ces engins, en panne, s’était écrasé à deux pas d’un passant… Le commerce des drones est en pleine expansion. Allez demander à des petits malins de ne pas espionner furtivement leurs voisins, au risque d’en blesser un bêchant son jardin ou s’exposant au soleil le temps d’une bronzette… Autre projectile possible : l’amateur de «  saut extrême », dit base jump, qui, pour épater la galerie peut se jeter dans le vide à partir de… 50 mètres. Là encore, on a pu, sur le Net, en  voir un sautant en ville du haut d’un immeuble… Y pas que les vaches broutant dans les prés  qui ont du souci à se faire… Autre possibilité de dommage collatéral : amortir la chute de l’ « homme-araignée » français, Alain Robert, que des caméras ont surpris lors de son escalade à mains nues de la tour Total, dans le quartier de la défense, en plein Paris… Gagné !

            Alors, me direz-vous, où est le problème ? Réfléchissez… Si vous devez en permanence lever les yeux au ciel afin d’éviter les dangers qui vous guettent, ne pouvant les avoir partout, vous ne pourrez savoir sur quoi  - une peau de banane, par exemple – ou  dans quoi – vous voyez ce que je veux dire – vous seriez susceptible de marcher… Bon, vous m’objecterez que dans le deuxième cas ça peut vous porter chance… Alors, permettez-moi de vous dire :  « M…e ! ».

                                                                                                      Hagnéré Jean-François

                                                                                                            ( 24/03/2014 )

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