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Notes discordantes sur l'époque
23 avril 2014

" Je vais vous en remontrer..." TA...TA...TA...TAM... N° 154

 

Je vais vous en  remontrer…

 

            Le personnel politique est placé sous surveillance médiatique renforcée. Ces deux mondes, politique et médiatique, se côtoient et s’interpénètrent parfois au gré de liaisons amoureuses et dangereuses qui amènent de plus en plus souvent le citoyen Lambda à douter de l’objectivité de ce que les journalistes lui donnent à voir, entendre et lire… Mais, comme on dit dans « Silex and the City », (1) il y a une caste de « professionnels de la profession » journalistique qui « résiste » à la tentation des cachotteries et remonte à la surface  des « affaires » qui font la « une », le bonheur des rotatives et du tiroir-caisse. Le dernier lapin sorti du chapeau - on le doit au site Mediapart, un des spécialistes du «  On va vous épater » -  s’appelle Aquilino Morelle. Il  n’était rien moins que le conseiller le plus proche du président de la République. Il lui est reproché d’avoir perçu, à l’occasion de travaux menés pour un labo pharmaceutique, alors qu’il était membre de l’IGAS, (2) de l’argent, devenant alors juge et partie, faute déontologique majeure. Après la calamiteuse affaire Cahuzac, la porte de sortie s’est brusquement ouverte devant M. Morelle… Au passage, il serait peut-être bon de revoir le « pantouflage », pratique courante chez les hauts fonctionnaires qui, au fil de leur carrière, passent du public au privé, et inversement,  ce qui laisse parfois planer des doutes au sujet de décisions politiques sur lesquelles ils seront peut-être amenés un jour à se pencher…

            Qui dit « pantoufles », dit « pompes »… Et nous en venons au deuxième « crime » de M. Morello, décidément un cumulard… Cet homme, servant la gauche en période de rigueur,  osait user d’un salon de l’Elysée afin d’y accueillir, à des fins privées,  un « petit cireur de pompes » chargé d’entretenir celles, nombreuses, qui peuplaient son vestiaire… Non, décidément, ce Morelle marchait à côté de ses pompes… Il y avait déjà eu à gauche un précédent, un « fou de pompes », M. Dumas, dont la maîtresse, sous casaque ELF, avait sponsorisé l’achat d’une bien onéreuse et compromettante  paire de chaussures… Ce doit être une manie, chez les politiques, car on ne peut croire qu’à droite, que ce fut sous de Gaulle, Chirac ou Sarkozy, le petit personnel ne portât que des « godillots »… Dans les allées du Pouvoir, le « cirage de pompes », c’est le B.A. BA du métier, depuis Louis XIV jusqu’à François Hollande. Il faudrait un La Bruyère, écrivain de caractère, pour nous brosser le tableau  de cette faune. Patrick Rambaud s’y était essayé avec bonheur sous Le règne de Nicolas 1er. Nous raffolons des portraits au vitriol de tous ces arrivistes, ces parvenus, bénéficiaires de privilèges auxquels ils s’accrochent à n’importe quel prix, même à celui de leur honneur. Dans les couloirs du Pouvoir, c’est la lèche obligée : Sir, par-ci, cire par-là… Impossible d’avoir la pompe funèbre au château…

            Pour ceux-là, ce sont les grandes pompes, pour d’autres, avant et après l’heure n’étant pas l’heure de gloire arrivée, et l’exactitude étant la politesse des rois de ce monde, dont ils rêvent d’être un jour, ce seront les montres de prix avantageusement portées au poignet : Rolex ( Avant 50 ans, d’après un spécialiste de la vie réussie), Patek et autres Vuitton… Les nostalgiques et impécunieux,  dont nous sommes, s’accrocheront à leur montre de communion solennelle, une Jaz, qui fait moins jaser…

                                                                                                                  Hagnéré  Jean-François ( 23/04/2014 )

(1)  Shadoks préhistoriques sur Arte, dotés de leur fameux « pouce préhenseur ».

Inspection Générale des Affaires Sociales

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