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Notes discordantes sur l'époque
31 juillet 2014

" Printemps pourri" TA...TA...TA...TAM... N° 181

 

 

Printemps pourri

 

            Il fut un temps où, se voulant le Chevalier blanc de l’Occident, G.W. Bush portait le fer et le feu d’une Amérique blessée dans sa chair et son orgueil, mais revancharde, au Moyen-Orient, avec, à plus long terme, le souci de convertir cette région du monde aux bienfaits de la Démocratie. Comme par enchantement, les pays de la péninsule arabique suivraient, de même que les pays du Maghreb puis la Libye : « La Liberté éclairant le monde »… Les Etats-Unis semblent parfois coupés des réalités du monde, des cultures autre que la sienne, qu’elle entend imposer partout.

            La mèche allumée en Irak, les Yankees finirent par comprendre que le pétard était mouillé… L’Irak, exsangue, s’impatientait : « U.S. go home !… », tandis que l’Afghanistan, pourtant en butte aux talibans, finissait aussi par renâcler… Retour au point zéro… Néanmoins, du côté de la Tunisie, le peuple se soulevait, chassait Ben Ali… Un espoir s’était levé…  Et de nouveau, l’Occident et ses médias s’enflammèrent pour le « printemps arabe »… Alors que la France avait mis plus d’un siècle à voir émerger, après sa Révolution, une séparation de l’Eglise et de l’Etat, porte ouverte à la laïcité, on espérait que les pays arabes, là où mollahs et ayatollahs dictaient leur loi divine, où des djihadistes rêvent d’imposer par la force la charia, où des faux frères musulmans sont des terroristes et des tyrans, où les femmes ont surtout un droit, celui de se taire et d’obéir, c’est dans ces lieux paradisiaques donc, que notre modèle, déjà lui-même imparfait, allait d’un coup de baguette magique, s’imposer… On a vu le résultat à Bahreïn, en Libye, en Egypte, en Syrie… Le « printemps arabe » est pourri, disons que pour l’instant il est gelé…

 

            On ne supprime pas d’un trait de plume des siècles de traditions en tout genre. La conquête de la liberté est une entreprise au long cours, une succession de calme plat et de secousses brutales, une mer jamais étale, la mer toujours recommencée, une histoire sans fin… Mais il est bon comme le poète* d’écrire partout son nom, ne serait-ce que pour ne pas l’oublier…

* Paul Eluard

                                                                                                                 Hagnéré Jean-françois

                                                                                                                    ( 31/07/2014)

 

 

 

 

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