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Notes discordantes sur l'époque
25 septembre 2014

" Le désert de l'amour" TA...TA...TA...TAM... N° 196

Le désert de l’amour  *

 

            Paix à son âme ! M. Hervé Gourdel, une fois pris dans la nasse Daech, ne pouvait échapper à son triste et abominable sort. Il avait affaire là à des fous furieux, que d’aucuns appelleront « fous de Dieu », alors qu’ils ne sont simplement que des barbares, une horde sauvage qui viole, pille et massacre… s’il reste à Dieu une petite chance d’exister, foutons-lui la paix avec nos histoires foireuses. Comment peut-on parler d’idéal lorsque l’on égorge un être humain, son semblable, comme on le ferait d’un animal ?

M. Gourdel, amoureux des grands espaces, était un homme libre, qui est mort en homme libre. A l’exception de ceux qui souffrent de troubles mentaux, nous sommes tous, comme lui, libres de nos choix, donc responsables. M. Gourdel était semblables à ces gens qui, confiants, malgré les avertissements, font du tourisme ou décident de passer leur retraite dans des régions où, parfois, fermente la haine de notre culture, de notre façon de vivre, une haine aveugle…

Ces fanatiques savent se servir, pour répandre leur propagande  et semer la terreur, des moyens de communication les plus modernes. Ils n’ignorent pas combien une mise à mort horrible, filmée et diffusée à l’échelle planétaire, relayée inlassablement par les médias, va impressionner, voire fasciner des citoyens malades du voyeurisme, et ce beaucoup plus que nos frappes aériennes qui n’ont de « chirurgicales » que le nom, passées au filtre de notre pudeur – Les images qui vont suivre peuvent heurter les âmes sensibles et patati et patata !… Ce qu’il faut retenir de ces actes barbares, c’est  que l’homme est trop lâche pour les assumer : il se défausse sur un Dieu, bien pratique, de ce « sang [ versé ] des innocents »… il nous faut malgré tout, autant que faire se peut, préserver en nous cette part d’humanité qui fait la différence avec ces barbares, même si parfois nous nous demandons à quoi peut bien servir de prêcher dans le désert de l’amour…

 

·       Emprunt du titre d’un roman de François Mauriac.

                                                                                                             Hagnéré Jean-François

                                                                                                                ( 24/09/2014 )

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