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Notes discordantes sur l'époque
13 janvier 2015

" Pistes éducatives " TA...TA...TA...TAM... N° 219

Pistes éducatives

 

Des enseignants, qui voulaient faire respecter une minute de silence dans les écoles de la République, selon le vœu des autorités politiques, ont, semble-t-il, eu parfois bien du mal à se faire entendre sur ce chapitre. En effet, des élèves prétendaient n’être pas concernés par cet hommage aux victimes  de trois fêlés, voire pire : ils estimaient qu’une partie de ces dernières, défenseurs de la liberté de penser, n’avaient pas volé leur « châtiment »… Ce manque d’humanité, chez des jeunes, abonnés aux jeux vidéos mettant en scène la violence et à la fréquentation de réseaux « asociaux », avec accès à des sites créés par des esprits tordus répandant leur mortel venin, sans aucune vigilance ou protection parentale, ces mots glaçants, donc, sont pour le moins alarmants.

Il est aisé, comme souvent en pareilles circonstances, de demander un « petit plus » au personnel enseignant, autrement dit de se défausser sur celui-ci afin qu’il assure le rôle de garde-fous que souvent n’ont pas joué des parents qui, on ne le rappellera jamais assez, sont quand même les premiers responsables de l’éducation de leur progéniture. Et ce n’est pas en envoyant travailler ces derniers le dimanche que les choses, en ce domaine, risquent de s’arranger… Le rôle de l’enseignant n’est-il pas, avant tout, de transmettre la connaissance ? Est-ce bien à lui de maîtriser et dompter des « fauves » intenables à la maison ? Lorsqu’on lui demande, à cet enseignant, son avis, ne voit-il pas parfois débarquer des parents outrés et agressifs, voire violents,  ne supportant pas d’entendre dire du mal de leurs « chéris » ? On voit bien que la profession n’est pas une sinécure : Pris en étau entre les parents d’élèves et sa hiérarchie, soucieuse avant tout d’arrondir les angles à la fois aigus et obtus, l’enseignant est mal embarqué, au bord du naufrage. La chaîne de l’éducation est à réviser sérieusement.

Toujours dans ce domaine de l’éducation, les différentes religions qui sévissent sous nos cieux – et parfois asservissent les esprits les plus faibles  - ont aussi un rôle à jouer. C’est à partir des années 1980, je crois, que l’on a vu affluer en nombre,  en France, des imams et s’ouvrir des « écoles coraniques ». On ne connaît pas très bien les compétences pédagogiques des premiers, leur niveau intellectuel et l’étendue leurs connaissances,  pas plus qu’on ne connaît les programmes des secondes. A partir de là, on peut, en toute bonne foi, se poser la question : les valeurs diffusées par les écoles coraniques vont-elles bien dans le sens de celles défendues par les  écoles de la République qui, dans un pays laïc, doivent donner le la ? N’y a-t-il pas là, pour les enfants amenés à fréquenter les deux écoles, un risque de confusion dans les esprits, une perte de repères avec, en fin de parcours, l’éclosion de jeunes paumés, ne sachant plus exactement à quel guide se vouer ? Côté « imams », comment s’assurer de la qualité du contenu de leur formation et de leur enseignement, sans parler de leur capacité à enseigner dans la mesure où il est dit, je cite : « A défaut d’un imam attitré tout homme sain d’esprit peut remplir ce rôle ». Lourde responsabilité… De son côté, l’église catholique, devant la crise des vocations, a fait appel à des « mamans catéchistes », donc des volontaires, ce qui fait un peu amateur aussi… D’autre part, certaines plus ou moins récentes affaires de mœurs nous laissent penser que bien des loups sont entrés dans la bergerie et que des guides se sont égarés, tout en fourvoyant le troupeau… Ajoutons à cela que le bourrage de crâne peut, à la longue, faire sauter certaines « cafetières », on vient de le voir et de vivre l’explosion… C’est à l’arrivée en nombre des imams sur notre territoire, que l’on a vu une majorité de femmes musulmanes commencer à porter  le voile et se couper parfois d’un milieu dans lequel elles commençait à s’intégrer pour, finalement, contribuer, elles aussi, involontairement,   à un repli identitaire mortifère. Pour bien saisir le phénomène, il faut s’interroger sur la place de la Femme dans la société telle que définie par l’Islam…

Si seulement l’esprit critique pouvait s’enseigner, peut-être aurions-nous alors un monde sans ces  saignées qui, seulement après bien des malheurs, font retomber la fièvre du corps social malade. Il y a pour les enfants, un temps pour s’endormir à l’écoute des contes de fées et un temps, crucial, pour s’éveiller à la dure réalité afin de mieux la contrer. Il n’est jamais trop tôt, comme le chantait Higelin,  pour  Alerter les bébés

 

                                                                                            Hagnéré Jean-François

                                                                                              ( 13/01/2015)

 

             

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