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Notes discordantes sur l'époque
25 janvier 2015

" Le poids et le choc du mot..." TA...TA...TA...TAM... N°222

 

Le poids et le choc du mot

 

 

 

            Apartheid… Apartheid… Bizarre, bizarre ! Il a dit « Apartheid »… Oui, M. Valls, Premier ministre ose le mot pour l’appliquer à la France… Aussitôt, l’homme au célèbre Karcher saisit la perche pour critiquer M. Valls et son gouvernement, lui qui avait si bien « nettoyé », dans tout les sens du terme, le pays. Ah, ces réflexes conditionnés : Tu dis A, je dis B et inversement… Un classique du théâtre politique et du Café du Commerce… Cela dit, le terme « apartheid » est, historiquement, lourd de sens. En effet, serions-nous en Afrique du Sud, avant la libération et l’avènement de Nelson Mandela, les Noirs « concentrés » dans des Soweto, condamnés à une misère noire ? Ou au Etats-unis, au temps de la « ségrégation raciale », la longue marche des Noirs avant Obama : le Ku-Klux-Klan, l’arbre au « Strange fruit » chanté par Billie Holiday, les Blancs d’un côté, les Noirs de l’autre, dans la rue, les écoles, les transport en commun, l’interdiction des mariages mixtes, puis Angela Davis, Malcom X, les Black Panthers, Rosa Parks, Luther King, Joan Baez, Kennedy… Nous sommes quand même loin du compte avec nos problèmes de banlieues, non ?

 

             En France, au fil des vagues d’immigration, sont venus, par strates, s’agréger et finalement, après quelques difficultés, se fondre au sein de la République laïque ( loi de 1905),  Polonais – mal vus un temps  et renvoyés pour certains lors de grèves de mineurs, entre 1931 et 1936 -, Italiens fuyant le fascisme, Espagnols – en difficulté, la France ne voulant pas froisser Franco et voir venir des « cocos » -, natifs des DOM-TOM, aimantés par la « métropole », Asiatiques fuyant le communisme… Le brassage se fit sans trop de peine, au fil du temps. Puis vinrent les guerres coloniales et, après l’Indochine, ce fut la guerre  d’indépendance algérienne qui laissa et laisse encore le plus de traces… La première génération d’immigrés des anciennes colonies du Maghreb n’a pas posé de problèmes particuliers, mais l’affaire s’est corsée avec la jeunesse montante des banlieues qui, sans trop de repères, s’est lancée dans divers trafics : voitures, drogue, armes, et diverses activités illicites  qui vont du vol au crime suite à des règlements de compte, en passant par les voitures incendiées… L’air des banlieues est devenu irrespirable… Là-dessus est venu se greffer l’apparition de « fous de dieu » qui nous ramènent au temps des guerres de religion, rêvant d’imposer la loi coranique, la charia et ses interdits… Il est si facile de manipuler des esprits faibles, sans défense, sans référence culturelle autre que la télévision et Internet, les modernes miroirs aux alouettes… L’histoire de France est entachée de ces poussées de fièvre intégriste : Croisades, Inquisition, Saint-Barthélémy et autres « amusements » recommandés par Dieu. La loi de 1905 qui a fait de la France une république laïque a mis bon ordre dans tout ça… Enfin, on le croyait, car nous voilà face à des gens qui tuent le rire au nom d’Allah…

 

             Il est temps, dans les programmes scolaires d’enseigner à nouveau l’Histoire dans sa chronologie, celle aussi, sans parti-pris, des religions, d’exiger des parents qu’ils assument leur rôle d’éducateurs, d’inculquer aux enfants  quelques principes moraux qui permettent de vivre ensemble en bonne intelligence, en harmonie avec les autres… Je sais, c’est vieux jeu de parler ainsi, mais il nous faut dépasser notre répugnance et reprendre en main la partie… Chacun doit peser les avantages et les inconvénients de vivre en ce pays, choisir de le quitter ou d’y rester, car rien ni personne ne peut vous  dicter votre choix. Cesser aussi de toujours lui réclamer tout et n’importe quoi, sans, en retour, ne jamais rien lui donner, ne serait qu’un peu de reconnaissance. Pour le reste,  comme dit le proverbe, à ceux que l’au-delà intéressent : Aide-toi, le ciel t’aidera… Accuser les autres, la société de tous nos maux, c’est choisir la facilité. Et, pour finir, dispenser un peu de vraie culture, autre que celle véhiculée par la télévision et le Net, cette vraie culture qui exige un effort personnel afin de s’ouvrir l’esprit et, finalement, s’ouvrir aux autres, semer autour de soi le bon grain plutôt que l’ivraie, l’ivresse de tuer son prochain, pour l’amour de Dieu,  ne serait que pour un dessin…

 

                                                                                                                  Hagnéré Jean-François

                                                                                                                     (23/01/2015 )

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