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Notes discordantes sur l'époque
26 décembre 2016

Les nullos" (2) TA...TA...TA...TAM...N°331

Les nullos (2)

 

            Je vais citer un ancien président de la République, M. Chirac : Les emmerdes, ça vole toujours en escadrille. Les mauvaises nouvelles aussi. A peine avais-je terminé la rédaction des Nullos (1), soulignant nos carences en langues étrangères, qu’une autre étude internationale torpillait la réputation de nos petits écoliers, niveau CM1, dans le domaine, cette fois-ci, des maths. Voilà nos chérubins derniers en Europe. Heureusement, Nobel n’a pas cru bon créer un prix en ce domaine, son épouse, dit-on, ayant pris la tangente avec un mathématicien…

            Le titre de l’article incriminé : Le très mauvais bulletin des écoliers français. Pour nous rassurer, sans doute, il nous est précisé que « le niveau baisse aussi en terminale ».  Ma modeste expérience scolaire me permet de dire que depuis cinquante ans les choses n’ont guère évoluées, dans un sens comme dans l’autre, ce qui, sans être bon signe, est tout de même rassurant. En effet, combien de fois ai-je entendu, en classe de philosophie, le prof de Maths lancer à notre adresse, avec sa façon de remplacer les « R » par des « L » : Bande d’ablutis, l’agliculture manque de blas, qu’est-ce ce que vous foutez-là ! En géométrie nous entendions parler de « boule », un nouveau concept. Je tente de vous éclairer : « En topologie, une boule est un type de voisinage particulier dans un espace métrique. Le nom évoque, à juste titre, la boule solide dans l’espace usuel à trois dimensions, mais la notion se généralise entre autres à des espaces de dimension plus grande ( ou plus petite ) ou encore de norme non euclidienne. Dans ce cas une boule peut ne pas être « ronde » au sens usuel du terme. » Et comment on joue à la pétanque avec ça, hein ! De quoi nous plonger dans un abîme de perplexité et, disons-le sans détours, nous faire perdre la boule, nous rendre maboul (e)…

             Le cerveau en ébullition, je recouvrai tout de même assez de lucidité pour me rappeler une séquence d’une émission télévisée récente consacrée à la pénurie de remplaçants dans l’enseignement lorsqu’un prof, pour diverses raisons personnelles, abandonne son poste le temps d’une longue parenthèse. Un jeune journaliste tentait une expérience : essayer de décrocher un poste de joker en mathématiques, trajectoire suivie en « caméra cachée ». Il obtint un rendez-vous au rectorat de la région. Il était question de le tester. Il rafraîchit comme il put ses connaissances en la matière avant de rencontrer un inspecteur – silhouette « floutée » - versé en ce domaine. Ce dernier lui posa quatre questions. Quatre « colles » et… une bonne réponse à propos d’un théorème… Au moment du verdict, alors qu’il se voyait mis à la porte, l’inspecteur lui demanda de combler quelques lacunes  avant de rejoindre son poste… Accueilli comme le Sauveur par la directrice de l’établissement, il pataugea pendant deux jours devant des élèves qui prenaient de « l’assurance ». Il alla prévenir la directrice de son départ : il n’était pas l’homme de la situation ; il ne voulait pas gâcher l’avenir des enfants… La directrice  - image non « floutée » - s’accrochait à lui comme une moule à son rocher, lui demandait d’insister, de prendre racine… carrée à son poste, bref, d’assurer le gardiennage des enfants, ce qui éviterait probablement des réactions parentales virulentes… Comme quoi, finalement, les nullos ont aussi de l’avenir…

                                                                                                Hagnéré Jean-François ( 26/12/2016)

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