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Notes discordantes sur l'époque
26 février 2017

" La déroute enchantée" TA...TA...TA...TAM... N°342

La déroute enchantée

ou

Le désenchantement

 

 

 L’industrie musicale déchante : les ventes de CD s’effondrent ;  les amateurs de musique en tous genres vont butiner sur le Net au gré de leur fantaisie. Au milieu de ce patchwork sonore, les artistes ne trouvent plus leur compte bancaire et se plient, pour ceux dont le talent ou le statut télévisuel le permet, à l’exigent exercice des tournées plus ou moins lucratives, la multiplicité des offres de spectacles ne leur garantissant nullement de remplir les salles. Pour rassembler, récupérer un maximum de spectateurs, il faut donc aujourd’hui créer l’évènement. Pour ce faire, le disque hommage aux « géants » vivants comme aux légendaires disparus a la cote. Ainsi des « célébrités » parmi d’autres, comme Patxi, Slimane ou encore Lilian  Renaud – que du lourd, on le voit -, ex participants à des crochets-télé comme The Voice ou Star Academy, sont chargés, à travers ses succès, de vendre du Michel Delpech, à peine celui-ci  refroidi… Ce qu’on appelle battre le fer le temps qu’il est encore un peu chaud… De son côté la Génération Goldman assure des royalties à Jean-Jacques… Encore et toujours du lourd Amel Bent, Tal, Leslie… Quand la musique est bonne,  comme dirait Jean-Jacques, le bénéfice est conséquent…

            De leur côté, les fils de Claude François, hommes d’affaires avisés, ont donné le feu vert à M. Pokora, alias Robin des bois, pour déposer des magnolias for ever sur la tombe de leur papa… De leur côté, Patriiiick Bruel et Gérard Depardieu, à travers tours de chants et enregistrements prêtent leurs voix à l’œuvre de Barbara. Les résultats, vantés par les hauts-parleurs médiatiques, vous font tomber de votre fauteuil d’orchestre… Dis, quand reviendras-tu, Barbara, pour leur botter le cul, car, si tu les entends tu comprends pourquoi il faut se méfier aussi de ses amis… Lambert Wilson a choisi, lui, de « chanter Montand » qui, de son côté, chantait les œuvres de Lai-Barouh, Delerue, Cosma-Prévert, Françis Lemarque et autres pointures. En voiture, Simone ! Laisse-toi porter par la roue voilée de la Bicyclette de Paulette…

Dans le même temps, les Victoires de la Musique laissaient Véronique Sanson sur le carreau afin de couronner Jain qui exprime son talent comme Imany, autre prétendante au titre, en anglais… Le fantôme de Renaud décrochait la timbale chez les hommes. Lucide, celui qui avait massacré le répertoire de Brassens, avant que des jeunots ne massacrent le sien,  avoue : Je ne chante pas faux, je ne chante pas juste, je chante vrai… Mais est-il sûr au moins  de chanter encore aujourd’hui ?…

Basta du pessimisme ! L’avenir est assuré : la Victoire de la « chanson originale  de l’année » est allée à Vianney, dont le premier vers : Je suis une cruche sonne comme un aveu. Un extrait de l’œuvre ? Volontiers : Des nuits d’ivoire / Sûr, je t’en dois / Si les tiennes sont noires / Non je ne t’en veux pas / Ainsi va la vie/ Enfin, surtout… Mais tu n’es pas là ( Pas là, pas là), répété ad nauseam… Ça sent bon son Brel, son Ferré, son Ferrat… Avec Vianney-Castafiore et l’asthmatique Julien Doré, la relève est assurée…

                                                                              Hagnéré Jean-françois ( 22/02/2017 )

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