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Notes discordantes sur l'époque
1 avril 2017

" Hail ! Hail! Rock n' Roll..." TA...TA...TA...TAM... N° 348

 

 

 

Hail Hail rock n’ roll !

 

 

             Un soir d’été, fin des années 1970, au Touquet-Paris-Plage...  Le Festival de la Côte d’Opale… Au programme : Chuck Berry, déjà « légende vivante du rock », lui-même, en chair et en os, au Touquet, on y croit à peine…  La salle est pleine comme un œuf, déjà chauffée à blanc, dans les starting-blocks… Pourtant, Chuck est là, c’est sûr : On l’a vu à deux pas de la salle, roupillant dans sa Cadillac… Récupération, plein d’énergie, recherche d’inspiration ?… En première partie, on amuse la galerie avec du beau monde,  un trio de jazz composé de « pointures » : A la batterie, Daniel Humair, J.-F. Jenny-Clarke, à la contrebasse, et, au saxo, J.-F. Jeanneau … Pourtant, au fil des morceaux, les rockers s’impatientent, s’agitent, tapent du pied, réclament la Rock n’ roll music… Bientôt quatre nouveaux musiciens entrent en scène, espérant que le Maître s’extirpe des bras de Morphée…

            Enfin le voilà, pantalon rouge vif, chemise à paillettes, chevelure ondulée, gominée, guitare Gibson en bandoulière, serviette éponge autour du cou, sourire « dents blanches, haleine fraîche »… Il salue ses quatre potes d’un soir qui vont tenter d’assurer le coup en « suivant les paniers » de Chuck… Le « Maître » branche la guitare et, dès les premières notes, fait exploser la salle qui bat des pieds et des mains… A peine le temps d’applaudir, il enchaîne ses classiques, de  Sweet little sixteen  à Roll over Beethoven en passant par Menphis Tennessee… Les assistants suivent comme ils peuvent, Chuck joue les morceaux à la demande… Lors de la Duck Walk, qu’il exécute avec la souplesse d’un gamin, l’ambiance devient volcanique… Il invite les fans à monter sur scène… Il disparaît sous les vagues, s’éclate au milieu de cette mer agitée, se livre à fond jusqu’à épuisement des stocks et des forces… Enfin, il s’éponge le visage, salue fans et partenaires musiciens avant de disparaître en coulisse. Chuck est passé au Touquet… Faut se pincer pour y croire encore… Une étoile filante a éclairé la nuit de la Côte d’Opale laissant dans son sillage un souvenir impérissable… Vite, un vœu ! Que d’autres que lui, aussi talentueux et fougueux, essaient, comme disait le Poète,  de Changer la vie… A présent, Chuck est hors catégories, hors du Temps, mais, malgré tout,  à jamais présent…

 

                                                                                             Hagnéré Jean-François ( 27/03/2017 )

 

                                                             Publié le 27/03/2017 par Le blog des lecteurs du Monde

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