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Notes discordantes sur l'époque
7 février 2014

" Sale temps ! " TA... TA...TA... TAM N°128

 

 

Sale temps !

 

            Lorsque l’information vient à manquer, pour alimenter les médias il reste heureusement les caprices de la météo, qui nous évitent de peu la chronique des chiens écrasés. On se souvient de la canicule de l’été 2003, qui entraîna le décès de nombreuses personnes âgées. En lieu et place des « marronniers » de saison, on broda alors des articles et des reportages sur le « changement climatique » qui allait, à coup sûr, repousser les limites du Sahara jusqu’au Nord de la France. Les nappes phréatiques étaient presque totalement essorées, ce qui laissait mal augurer de l’approvisionnement en eau potable pour les années à venir… L’avenir était sombre…

            Le présent, qui est l’avenir d’hier, ne l’est pas moins, mais pour des raisons diamétralement opposées à celles qu’on avançait voilà dix ans. Des régions françaises, la Lorraine en particulier, ont été victimes en 2013, d’un déficit d’ensoleillement record, accompagné de bonnes rincées qui donnaient à ses habitants un moral détrempé. L’hiver est pareillement humide et tempétueux. Le refrain  à la mode pourrait être : Du mois de septembre au mois d’août / Faudrait des bottes de caoutchouc / Pour patauger dans la gadoue [ … ] Hou ! la gadoue, la gadoue [ … ] Et rentrons à Paris…* Mais Paris, Brest ou Le Lavandou, c’est la même rengaine à chanter sous la pluie… Et les nappes phréatiques, promises à l’assèchement, ont bu jusqu’à plus soif. Mais c’est toujours ce bon vieux changement climatique qui alimente les rotatives et les J.T. Le hic,  dans l’affaire, ce sont ces inondations à répétition qui noient les habitations et  ruinent le moral des sinistrés. Par endroit, on a construit n’importe quoi, n’importe comment, n’importe où… les promoteurs pouvaient se faire du liquide…. Le murmure rafraîchissant du ruisseau, le fracas des vagues, les embruns vaporeux, le vent vivifiant, la poésie quoi ! Avec les résultats que l’on déplore aujourd’hui.. Mais, façon de parler,  consolons-nous comme nous pouvons : Voyez les Russes et les Chinois, rien ne les arrête. Pour organiser des J.O. d’hiver ou des villages de « toutes pièces », même les plus dangereuses, ils n’hésitent pas à, littéralement, déplacer des montagnes, bouleverser l’ordre naturel des choses. La nature n’est pas obligée d’apprécier nos projets fumeux, nos débordements.

 

  • La gadoue, chanson de Gainsbourg.

                                                                                              Hagnéré Jean-François

                                                                                                   (07/02/2014 )

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