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Notes discordantes sur l'époque
7 octobre 2014

" Polyglotte " TA...TA...TA...TAM... N°200

Polyglotte

 

            Lors d’un passage en Espagne, Manuel Valls, fierté du pays,  avait eu droit, quoi de plus naturel, à une ola et des olé d’admiration et d’encouragement… Après avoir mis en joie – ovation debout – le MEDEF de M. Gattaz,  Janus de cette organisations de bienfaiteurs, le Premier ministre repris son bâton de pèlerin pour passer par Berlin et Londres, usant pour s’exprimer de l’idiome du pays : ich mag die Unternehmen à Berlin, puis à la City : My government is pro business… Du travail de pro… Quel bonheur d’avoir un Premier ministre polyglotte ! Mais quel besoin avons-nous de toujours nous justifier ?

Nos médias ont la fâcheuse habitude de puiser chez leurs confrères étrangers tout ce qui peut dénigrer le mode de vie et la façon de penser français… Que vis-à-vis de l’Allemagne, où pourtant socialement tout ne va pas aussi bien que nous sommes tentés de le croire, nous cultivions un complexe d’infériorité historique, passe encore, mais vis-à-vis de l’Angleterre… Il serait peut-être temps de faire à notre tour  un peu d’humour vachard. En effet, comment qualifier de partenaire, la « perfide Albion », (1) alors qu’elle refuse d’adopter l’euro et qu’elle a un orteil en Europe et les neuf autres aux Etats-unis, ce qui ne l’empêche pas de donner son avis sur tout et de délivrer aux uns et aux autres européens  les bons et mauvais points. D’autre part, serait-ce désobligeant de rappeler à M. Cameron qu’il y a quinze jours de cela toutes les forces capitalistes britanniques  faisaient pression sur les Ecossais, lassés des diktats londoniens,  afin qu’ils ne quittassent point ce paradis terrestre qu’est le Royaume Uni ? Je me rappelle l’avoir vu en cette circonstance, au bord de la colique,  moins fanfaron, arrogant et donneur de leçons… Faut-il lui rappeler que les Anglais investissent dans « l’enfer » français, que d’aucuns viennent même y vivre et s’y faire soigner ? Chez nous, il est vrai, des jeunes partent vivre leur rêve anglais ou américain… Pour beaucoup ce « songe d’une nuit d’été » (2), cette « fuite des cerveaux » s’achève dans un pub ou un resto, comme serveur, ou comme vendeur de crêpes au bord de mer… Mais on nous montre surtout les réussites, les  rois de la start up… Là encore, il y a tromperie médiatique sur la marchandise.

(1)  Expression chère à de Gaulle

(2)  Voir du côté de Shakespeare.

                                                                                                           Hagnéré Jean-François

                                                                                                                   ( 07/10/2014 )

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