" Ecrits vains " TA...TA...TA...TAM... N°285

Ecrits vains

            En ce mois de janvier 2016, la Camarde a fait sa moisson chez les artistes : Après des chanteurs et des musiciens, voilà Ettore Scola, cinéaste, et deux écrivains, pas des moindres, fauchés à leur tour : Edmonde Charles-Roux et Michel Tournier. Pourtant l’optimisme reste de mise  côté littérature, car dans ce domaine la relève semble d’ores et déjà assurée. En effet, en vue d’une primaire organisée dans l’optique d’une élection présidentielle en 2017, sont publiés ou vont l’être – ou le néant -, des ouvrages d’hommes politiques, aidés dans leur travail par des « nègres » – Ce que refuse Mme Morano. M. Fillon, à ne pas confondre avec François Villon, entend Faire – tout et n’importe quoi ?- ;  M. Copé, lui, qui entend se…refaire une santé après l’affaire « Bigmillions », croit au Sursaut ;  M. Juppé qui, comme un grand cru de Bordeaux se bonifie avec les années, milite pour  Un Etat fort ;  M. Sarkozy, des larmes dans la plume évoque, en vue d’un retour en grâce, La France pour la vie… On attend aussi, dans les mois qui viennent, N.K.M. à droite et Mme Taubira, à gauche, qui pourrait bien demander justice… Il me plairait que Frédéric Lefebvre, dernier prétendant au titre inscrit, nous sorte Pour en finir avec Zadig et Voltaire… N’empêche, le jury du prochain Goncourt  n’aura que l’embarras du choix…

            Ces ouvrages connaîtront des fortunes et infortunes diverses dans les librairies. Ces écrivains comptent surtout, pour ne pas être trop ridicules, sur la famille, les amis, les articles laudateurs de critiques complices, les interviews complaisantes de gens de radio et de télévision acquis à leur cause et partisans du renvoi d’ascenseur, ceci afin de ne pas voir leur chef-d’œuvre finir trop vite au pilon. Il faut reconnaître que ces gens, après un entraînement poussé devant caméras et micros, assistés de leurs conseillers spéciaux, peuvent parfois faire illusion lors d’opérations de « COM » et devenir de redoutables comédiens. D’ailleurs, la paroi entre artistes et politiques est de plus en plus poreuse. Des gens comme G. Clooney, Leonardo di Caprio, Sean Penn ou Pamela Anderson n’hésitent pas à s’engager politiquement pour défendre des causes. On a vu, aux Etats-Unis, l’ancien culturiste Schwarzenegger-Terminator devenir sénateur de Californie et Ronald Reagan passer des rôles de séries B Hollywoodiennes au rôle vedette de Shérif à la Maison Blanche… Obama, à contrario, vient de tourner un petit film sur son opération survie en milieu Inuits… Et chez nous ? En bon autodidacte, M. Hollande fait ses classes auprès de son coach, la séduisante et talentueuse actrice Julie Gayet… Je le verrai bien dans le rôle de Gargantua ou du Sancho Panza de Don Quichotte…

                                                                                                         Hagnéré Jean-François ( 22/01/2016 )