" Black is... Noir" TA...TA...TA...TAM... N° 389

Black is… Noir

            Black Friday par-ci, Black Friday par-là, Black Friday partout…Ce qui est «  black », c’est-à-dire « noir », c’est l’avenir de la langue française qui, à coups de « chevaux de Troie » linguistiques débarqués d’Outre-Manche et des Etats-Unis,  ainsi que de lubies « inclusives », va finir par rendre l’âme. Ceux-là, qui jargonnent « british », histoire d’être dans le vent ou de faire savant, ne sont que ridicules. Black, c’est « noir », il suffit de le dire et de l’écrire sans chichi. Pour notre pauvre langue, ainsi maltraitée, c’est « vendredi noir » tous les jours de la semaine. Sur ce plan-là, le « Brexit » s’impose d’urgence… Il y va de la bonne santé et même de la survie de notre idiome. Les représentants des médias, en tous genres, qui véhiculent à longueur de journée ces fantaisies mortifères, doivent assumer, en ce domaine, leur responsabilité. Nous en sommes déjà au point où certaines plaisanteries, qui se veulent « finesses », nous échappent totalement… Alors, fossoyeurs de la langue française, ne forcez pas inutilement votre talent… Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement / Et les mots pour le dire arrivent aisément… Boileau, la langue française boit la tasse…

            Par deux fois, ces temps-ci, j’ai pu voir des extraits d’un spectacle donné par une troupe de comédiens/musiciens/chanteurs talentueux, qui ont traduit en français des tubes anglo-saxons – Je ne parle pas ici des œuvres de Bob Dylan ou Leonard Cohen. Hilarant ! Comment avons-nous pu chanter avec tant de conviction pareilles âneries ? Aujourd’hui, comparés à cela / ceux-là, les textes de Vianney ou Julien Doré, c’est de la poésie pure, du Paul Valéry des grands jours…

                                                                                                        Hagnéré Jean-François ( 24/11/2017)