" Les pros de l'anti-tout" TA...TA...TA...TAM...N°202

Les pros de l’anti-tout

            Contester pour le simple plaisir de contester est devenu un réflexe national. Ainsi l’annonce d’une modulation du montant des allocations familiales versées à un couple selon ses revenus et le nombre des enfants que compte ce  foyer peut relancer, chez les pros de l’anti-tout, la machine à défilés et banderoles affichant un slogan du genre : Touche pas à mes allocs !… Bientôt une coalition hétéroclite de pros de la contestation se forme, regroupant forcément la droite, les associations familiales, catholiques – charité bien ordonnée commence par soi-même ? -, la gauche de la gauche, des syndicats, etc. Un vrai folklore ! A-t-on jamais vu tous ces gens réclamer le versement d’une allocation familiale aux parents d’un enfant unique,  aux faibles moyens financiers ! Que nenni ! Alors, il était où, en ce cas le fameux principe de « l’universalité » de la chose ?

            A peine répandu dans l’opinion, la nouvelle a poussé sur les trottoirs des représentants des médias, chargés de recueillir des témoignages d’une possible nouvelle fronde et gonfler ainsi l’onde de choc. Celle dame mécontente, dont le couple gagne plus de 7000 euros par mois, fait remarquer que la perte représente pour eux, par exemple,  le montant d’un plein caddy… J’ai sorti un mouchoir… Un autre prétend que les vacances des enfants en pâtiront, semblant ignorer que pendant les fameuses « trente glorieuses » des enfants de milieux modestes ne surent jamais ce que « vacances   à la mer, à la montagne » ou ailleurs voulait dire… Le ridicule, ne nous faisons pas d’illusion, n’a jamais tué. Pour ma part, il me semble qu-delà de 10 000 euros, et je suis large, aucune allocation familiale, par décence,  ne devrait être réclamée.

            Du côté des pensions, il y aurait aussi beaucoup à faire avec les cumuls  - Ici nos politiques sont aussi concernés -. Un barème devrait aussi être mis en place. Et pas de pension, disons, au-delà de 10.000 euros, ne serait que justice sociale. Fin aussi des retraites chapeaux, des parachutes dorés et autres avantages octroyés à des gens richissimes jusqu’à l’indécence. Ce ne serait pas là une révolution, mais seulement un peu plus de justice sociale dans un monde de brutes et d’égoïstes.

                                                                                                         Hagnéré Jean-François

                                                                                                              ( 18/10/2014)